Ce que l'on sait du projet d'IA générative d'Elon Musk


Elon Musk aurait acquis 10 000 unités de traitement graphique, malgré ses précédentes déclarations sur le danger de ce type de technologie. Voici à quoi pourrait ressembler cette IA dans Twitter.

Malgré sa signature de la lettre appelant à un moratoire de six mois minimum sur l’IA et ses critiques acerbes visant OpenAI ou ChatGPT, Elon Musk aurait bien l’intention d’intégrer de l’intelligence artificielle dans Twitter. C’est ce qu’a révélé Business Insider, mardi 11 avril : une information surprenante quand on sait qu’Elon Musk a, à plusieurs reprises, montré des signes de méfiance envers cette nouvelle technologie.

Pas plus tard que ce mercredi 12 avril dans une interview donnée à nos confrères de la BBC, l’homme d’affaires appelait à la création d’un régulateur « pour s’assurer que (cette technologie) ne présente pas de danger pour le public ». Le patron de SpaceX, de Tesla et de Twitter a aussi signé la lettre du secteur de la tech et de l’intelligence artificielle, appelant à une pause de six mois dans le développement de l’IA générative. Mais le milliardaire n’en est pas à sa première contradiction. Il faisait partie des membres fondateurs d’OpenAI, l’entreprise à l’origine de ChatGPT, avant de s’en éloigner en 2018 et de critiquer ChatGPT après l’engouement général pour l’IA générative. Si, pour l’instant, peu d’information a fuité, voici à quoi ressemblerait cet outil dans la plateforme de micro-blogging.

Il s’agirait d’un grand modèle d’IA

Le milliardaire aurait acquis environ 10 000 unités de traitement graphiques pour la plateforme, selon deux sources de nos confrères. Ces GPU permettent de bénéficier d’une puissance de calcul importante, nécessaire au développement de grands modèles d’IA. L’IA de Twitter pourrait comporter un modèle de langage à l’image de ChatGPT, selon l’une des sources de nos confrères. Car Twitter dispose de grandes quantités de données qui pourrait permettre à ce type d’IA d’être formé à la création de nouveaux contenus et de nouveaux textes.

Cette possibilité est d’autant plausible qu’en février dernier, The Information révélait que le patron de Twitter avait contacté des personnes travaillant dans le domaine de l’IA, dont l’ingénieur Igor Babuschkin de DeepMind, la filiale de recherche en IA d’Alphabet (la maison-mère de Google), pour les recruter. L’objectif : lancer sa propre entreprise d’IA et rivaliser avec ChatGPT. Début mars, Igor Babuschkin et Manuel Kroiss, ingénieurs de DeepMind, avaient officiellement rejoint les rangs de Twitter.

Une IA pour la publicité ?

Une autre possibilité serait d’améliorer la recherche sur la plateforme, une fonction dont Elon Musk se plaint régulièrement. Il aurait même embauché un développeur de sécurité pour « corriger » cette fonctionnalité, mais ce dernier serait parti au bout d’un mois seulement, expliquent nos confrères. L’IA générative pourrait servir enfin à améliorer la publicité sur la plateforme, au cœur du modèle économique de Twitter. L’IA pourrait créer de nouvelles images et de nouveaux textes publicitaires spécifiques à des publics particuliers, elle pourrait aider à rendre davantage efficace la publicité ciblée. Elon Musk cherche à reconquérir les annonceurs dont une partie a préféré partir après ses décisions controversées. Cette orientation publicitaire a spécifiquement été évoquée par les deux sources de Business Insider.

Le projet d’IA n’en serait qu’à ses prémisses, selon les sources citées par nos confrères. Mais l’achat de cette puissance de calcul montre bien qu’Elon Musk souhaite développer une IA générative, selon l’un d’entre eux. Elon Musk rejoindrait donc sans surprise le club des géants de la tech qui investissent tous azimuts dans l’IA générative.

Source : Business Insider



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